Une virée dans les Monges

Le sommet des Monges culmine à 2115 m. C'est la plus haute montagne des environs. Située entre Digne et Sisteron, elle offre une grande variété de paysages. Deux voies principales permettent de la gravir, via Barles à l'est, et Clamensane au nord. Grand beau temps en ce 18 octobre, le mistral est un peu moins fort qu'hier, mais il garantit encore le soleil. La visibilité est extraordinaire.

Départ en VTT de Forest-Lacour (817 m), minuscule village blotti dans la vallée de Clamensane, entre Sisteron et la Motte du Caire. Trois objectifs au programme : le lac des Monges, le col de Clapouse (1692) et le sommet des Monges.

La route revêtue entre Forest-Lacour et Esparron-la-Bâtie serpente à près de 10 % pendant 5 km : nous montons 400 m en 5 km... Dure entrée en matière mais les gorges sont de toute beauté ! A Esparron, on emprunte la piste forestière de la Pinée, large et confortable, elle nous emmène doucement à travers une forêt de pins puis de hêtres flamboyants au Lac des Monges, trou d'eau perché à 1544 m. De là, la montée est relativement aisée jusqu'au col de Clapouse (1692). Quelques raidillons me font descendre du vélo, Mark franchit le pas sur ses deux roues.

Le Pic de Bure depuis le Col de Clapouse (1692)

Du col, la vue est imprenable sur l'est du département : l'Estrop a échappé à la perturbation d'hier, alors que le Cheval Blanc, pourtant moins élevé, est saupoudré de neige, comme les sommets plus au sud, vers Saint-André les Alpes, où la couche est beaucoup plus épaisse.


Le GR6 nous permet une approche vers le sommet des Monges, mais nous ne pédalerons plus avant un bon moment. Nous obliquons à droite pour atteindre le sommet : c'est de l'escalade, nous hissons nos vélos à bout de bras, la pente est d'environ 40 %.

Yes we can !

Ouf, ça y est nous y sommes, il aura fallu 3h20 pour monter 1400 m, c'est pas si mal. La vision panoramique nous permet d'admirer en un regard circulaire le Mont Ventoux, la Montagne de Lure, le Cheval Blanc couvert de neige, l'Estrop et les Trois Evechés, derrière eux les massifs italiens (peut être le mont Viso ?), les Ecrins, Ceüse, le Pic de Bure, Aujour.
Vue du sommet des Monges, vers l'ouest.
La carte IGN nous indique un sentier qui nous permet de rejoindre le lac des Monges car il est bien entendu impossible de redescendre par le même chemin. Une erreur d'orientation nous fait prendre une vallée pour une autre et notre azimut s'avère faux. Nous descendons en free ride un peu trop bas et, lorsque l'erreur de parcours est manifeste, il est trop tard pour remonter. Il est déjà 16h et nous nous trouvons sur la crête du Raus qui mène tout droit à la Montagne de Jouère, l'autre sommet de la région (1815m).

Où est le sentier ?
Dès que le terrain nous le permet, c'est-à-dire dès les falaises dépassées, nous mettons le cap à droite vers ... un troupeau de vaches. Qui dit vaches, dit ... ferme ? chemin ? Bien vu ! Après leur enclos, commence un GR balisé rouge. Deux troupeaux de mouflons se laissent observer très facilement, dont l'un d'une cinquantaine de têtes ! Nous entrons dans la forêt, toujours sur le GR, la descente est très fun dans les sous bois, de grands moments de VTT ! En tout, 5 chutes à nous deux : 2 pour cause de pédales automatiques trop serrées qui ne veulent pas déchausser (Mark), 3 pour moi, du genre "petit soleil" : freinage trop fort à l'avant et l'arrière du vélo passe devant, classique. Mais pas de bobos !

Le chemin le plus court pour rentrer ?
Arrivée à Baudinard, petit hameau qui héberge un couvent : nous avions croisé l'an dernier ,lors d'une balade à pied, une nonne sur un âne. Le paysage est de toute beauté. Cette vallée dans le soleil couchant, avec ses arbres aux habits d'or et de sang, est une pure merveille. Descente à fond de train sur une large piste vers Reynier, minuscule hameau habité toute l'année, et nous rejoignons le goudron. Encore 3 km pour remonter sur Forest-Lacour et nous rejoignons la voiture.

Bilan : un nouveau col (Clapouse), 6 h de VTT, 55 km, D+ 1700.
Novembre 2009

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