Courir en hiver : froid, moi ? Jamais !

On se rappelle de cette vieille pub de Damart : froid, moi ? Jamais ! J'ai eu souvent l'occasion d'y penser ces temps-ci...

Le plateau de Cavillore au nord de Gourdon (06)

J'aime courir en hiver : c'est un sport qui donne chaud et moi j'ai les extrémités sensibles. Après des années de vélo où je m'étais habituée à rouler avec des glaçons à la place des pieds, je ne me prive pas : 166 km courus en janvier en 22 sorties, c'est pas mal ! Février sera sans doute aussi bien.

Côté équipement, j'accumule les couches sur le corps et je cours avec un buff sur la bouche, un bandeau sur le front et des gants de ski. Les pieds sont bizarrement épargnés du froid : je porte des chaussettes normales. Après notre séjour à Lanzarote où c'est le printemps tout l'hiver, il a fallu s'acclimater mais je suis passée à côté des rhumes et autres désagréments de santé. Comme on dit : mon meilleur médecin, c'est le sport.

En janvier je m'entraîne ferme pour ma première course de l'année : les 29 km du Snow Trail de Chabanon (04). Manque de chance, la veille au soir fortes chutes de neige et j'appréhende l'accès en voiture : je ne suis pas certaine d'arriver à atteindre la station car j'ai 2 heures de route et 2 cols à passer.  Je déclare forfait mais les 29 km se sont transformés en 15 km, preuve que la totalité du parcours n'était pas praticable. Dommage !

Samedi 2 février : petite balade à pied avec Mark qui se transforme en 20 km en 3h30 autour de Turriers avec grimpée d'un petit col. Comme veille de course, on peut mieux faire.


Nyons, 3 février : Courir pour un rameau d'olivier.
La Fête de l'Alicoque à Nyons est l'occasion pour organiser une course de 15 km sur bitume et chemin avec 215 de D+. J'ai d'abord pensé à une fête religieuse, l'Alicoque... un saint oublié du calendrier ? Eh bien non, il s'agit du fameux rameau d'olivier qui donne son nom à la course. Dans mon imaginaire, je vois une carte postale de la Provence douce et ensoleillée et  j'ai bien envie de courir au soleil à nouveau ! Et 15 km c'est un bon format. Mais les prévisions météo me ramènent à la réalité : -3, petite neige et très fort mistral. Sur la route en venant, il neige alors que le ciel est bleu : c'est le mistral transporte les petits flocons du nord, j'avais encore jamais vu ça !

A Nyons, nous sommes 200 à prendre le départ dont 22 % de femmes et ça c'est super. Je retrouve mes amis Marie-Anne et Jean-Marc et nous voici partis en montée pendant 8 km. D'abord douce, cette grimpée en lacets nous emmène sur un plateau d'où on voit le Mont Ventoux. Ca souffle fort autour de moi, mais je tiens bon et ne marche que dans le dernier raidillon. Marie-Anne est dans ma ligne de mire et me sert de lièvre dans la descente, d'abord glissante. Puis 4 derniers kilomètres sur du plat, je donne tout et me fixe quelques objectifs de rattraper celui-ci puis celle-là... Je passe la ligne en 1h22 mn : mon objectif d'1h30 est largement dépassé !

Le vendredi suivant, nous allons à Gourdon dans le nord des Alpes Maritimes où Mark espère pouvoir voler. Mais alors que nous fuyons le froid des Hautes-Alpes, nous y trouvons la neige. L'après-midi nous faisons une ballade de 2h45 dans les contreforts du plateau de Cavillore jusqu'à la boule blanche du radar. 
samedi, gorges du Loup

Samedi : jour J pour Mark qui fera un super vol. Pour ma part, je laisse la voiture au décollage de Gourdon Kennedy pour partir en rando-course. Je n'ai pas vraiment d'objectif mais je grimpe jusqu'à la Colle de Rougiès. Le retour se fait intégralement en courant sur des descentes parfois techniques : je progresse et me sens plus en confiance avec mes nouvelles chaussures. Heureusement que je me presse un peu car Mark me téléphone alors que je suis presque à la voiture : il vient d'atterrir à Saint-André les Alpes, complètement gelé et il lui faudra attendre 2 heures avant que j'arrive ! Quant à moi j'ai fait un aller-retour de 16 km pour 700 m de dénivelé positif en 3h00. Sur le plan de l'orientation, je m'améliore également car je suis partie sans carte mais je prends beaucoup de repères visuels. J'ai mon GPS en mode boussole et au retour je n'ai pas oublié de tourner ... au tracteur rouillé, à l'arbre aux fruits rouges et au cairn blanc.
Le village de Gourdon

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