Depuis 3 ans (le dernier c'était le Trail du Ventoux 44 km et aucune
expérience...), je n'avais pas renoué avec le trail en montagne. A la
recherche de nouvelles aventures, je me suis dit que je n'avais pas
de bonne raison de ne pas tester à nouveau, surtout que mes dernières
rando-courses en off (hors compétition) m'ont apporté beaucoup de
plaisir. Et dans ma région, il y a tellement de courses à faire à
portée de voiture...
Dimanche 10 mars, Trail de l'Escalo à l'Escale dans les Alpes de Haute-Provence
C'est un trail qui est assez "local" et qui a connu des
participations modestes. Il y a plusieurs formules, je m'inscris sur le
22 km et 1250 m de D+. En partant du village qui est sur les bords de
la Durance à 450 m d'altitude, il s'agit de rejoindre le sommet du Ruth
à 1300 m, en passant par 2 ou 3 bosses bien corsées. Les collines de
ce coin-là, je les connais un peu : leurs chemins sont revêtus de
galets ronds qui nous rappellent que marchons sur d'anciens fonds
marins. L'inconvénient en courant, c'est que ça roule ! Autre
particularité des collines des Alpes du Sud : ces massifs récents n'ont
rien des douces formes des volcans d'Auvergne et leurs pics pointus
peuvent offrir des pentes à 40 %.
Dimanche 10 mars au matin, 70 traileurs se rassemblent autour de l'église du village, café, échauffement, et c'est le départ d'abord fictif pendant 1 km, puis réel à l'entrée de la forêt. Il a beaucoup plu les jours précédents, mais ce matin il fait beau. Je me place à l'arrière du peloton, et c'est parti.
Dimanche 10 mars au matin, 70 traileurs se rassemblent autour de l'église du village, café, échauffement, et c'est le départ d'abord fictif pendant 1 km, puis réel à l'entrée de la forêt. Il a beaucoup plu les jours précédents, mais ce matin il fait beau. Je me place à l'arrière du peloton, et c'est parti.
Nous sommes plusieurs dans mon groupe à marcher dès le premier
kilomètre : tout le dénivelé positif est concentré dans les 12 premiers
km, soit 10 % de moyenne. C'est une montée dans la forêt assez
monotone, je suis très essoufflée, mes mollets sont en feu. Les écarts
se creusent et les positions du moment seront celles de l'arrivée à une
ou deux exceptions près.
Premier sommet, je me crois déjà arrivée tout en haut. Mais au
ravitaillement, un concurrent m'informe que nous venons de faire le
premier tiers... déjà 1h30 de passées, ça va être long ! Il y a un
moment où il vaut mieux ne plus y penser et se "déconnecter" pour
profiter de l'effort et du paysage.
Parmi tous les sports d'endurance que j'ai pratiqués, le trail est
le plus ludique et varié. Se concentrer sur l'endroit où on va poser le
prochain pied, surveiller les rubalises car les changements de
direction sont très nombreux, penser à boire et manger de temps un
temps, faire une photo : même seule, le temps passe vite !
Voici enfin le sommet du Ruth avec une belle vue sur les sommets
environnants enneigés et c'est parti pour la descente versant nord et
... dans la boue. La neige a juste fondu et le terrain bien gras a été
labouré par les concurrents qui m'ont précédée... Parfois, il est
inutile d'essayer de contourner ! Cette descente est finalement moins
technique que je l'avais redouté : de la piste ou du single, mais rien
d'acrobatique ni de vertigineux.
J'arrive un peu avant 13 heures, pendant la remise des prix. J'ai
mis 3h50 pour 22 km, ça peut sembler beaucoup en course. Sur un trail
local comme celui-ci, évidemment je n'ai pas grand monde derrière moi
(3 personnes + 2 abandons). Je relativise en comparant mon temps sur
celui du premier : 2h03 et ça correspond bien à ma performance car
depuis que je fais des courses (vélo, marathon, etc.) je suis toujours à
peu près au double du temps du premier. Donc tout va bien ! Et avec
quelques kilos en moins, ça irait encore mieux ...
Photo prise au vol... : j'ai pas trimbalé mon APN pour rien, non ? Déjà que le GPS est tombé en panne de batterie... |
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