En se couchant, Mark remarque que notre matelas gonflant a pris du mou... et dans la nuit ça se confirme. A 2 heures commence une rave party quelque part dans les montagnes, la vallée fait caisse de résonance et les basses fréquences traversent nos boules quiès. A 3 heures, j'ai une hanche qui touche le sol. A 4 heures, c'est la 2ème rotation d'un hélicoptère vers l'hopital juste en dessous. A 5 heures, les deux hanches touchent le sol. A 6 heures, il fait très froid et nous sommes complètement habillés sous le duvet. Au réveil, nous sommes hagards. Heureusement, notre tente accueille les premiers rayons du soleil... et la rave party continue pendant notre petit déjeuner.
Jour 1
Direction le col du Granon que nous avons déjà gravi en vélo de route : inutile de nous infliger cette montée inutile après une nuit pareille. Bienveillants avec nous-mêmes, nous garons la voiture à mi-hauteur. Autour du col de Granon, il y a d'anciennes pistes militaires construites pour assurer la défense contre l'Italie. Elles forment un réseau qui descend jusque dans la vallée de Névache. Dans cet espace de quelques kilomètres carrés, nous pédalons vers 4 nouveaux cols en étoile : Buffère, Barteaux, Cipières et Cristol, et marchons sur un sentier vers le Col de l'Oule. Le ciel se couvre, et de gros nuages arrivent. Nous redescendons rapidement.
Bilan de cette journée : 29 km, 5 nouveaux cols étagés de 2350m à 2500 m d'altitude, 1200 m de dénivelé positif en 4 heures.
Jour 2
Le lendemain, après une nuit meilleure en tous points, nous nous garons juste avant Monetier les Bains. Après quelques hésitations sur le choix de la piste pour monter au sommet, nous prenons en VTT une voie technique d'entretien des pistes de ski du domaine de Serre Chevalier. C'est bien large et le revêtement est bon, mais le dénivelé rend rapidement le pédalage impossible : même les lacets n'atténuent pas la pente. A la différence des anciennes pistes militaires conçues pour les charges tractées par des chevaux, les pistes d'entretien des stations sont faites pour les véhicules 4x4 ou à chenilles. Nous montons en deux heures les 1000 mètres qui nous séparent du premier col.
A partir de là, c'est nettement plus roulant et il y a 6 cols à faire en étoile : cols de l'Ane, Eychauda, Cucumelle, Grand Pré (eh oui, il y a des moutons !), Fréjus et un petit dernier qui se mérite au sommet d'un raidillon le col de Méa ! La descente est très rapide jusque dans la vallée.
Le bilan encore meilleur qu'hier : 35 km, 6 nouveaux cols à environ 2500 m d'altitude, 1600 m de dénivelé positif en 4h50.
Déclarés au Club des Cent Cols : 739 nouveaux cols, dont 145 à plus de 2000 mètres.
Commentaires
Enregistrer un commentaire