Chasse aux cols dans le Haut-Buëch

Ce matin, nous avons entendu le Président prononcer des mots que je n'aurais jamais pensé entendre : "La France est en guerre". Même si dans l'accablement des heures qui ont suivi les attentats de Paris, il nous avait semblé indécent de passer notre week-end à faire du sport comme nous en avons l'habitude, Mark et moi n'avons finalement pas trouvé de raisons suffisantes pour modifier notre façon de vivre et ce week-end s'est déroulé comme tant d'autres dans notre histoire commune et, je l'espère, dans notre futur ensemble.

Dans ce blog, nous ne parlons jamais d'autre chose que de notre amour partagé pour le sport, la nature et la liberté, et cela restera ainsi.  Mais aujourd'hui est un jour particulier, c'est le premier jour depuis que la France est en guerre. Et ce soir, en écho aux mots de ce matin, j'ai envie d'écrire :

Résistance = la vie continue




Chasse aux cols dans le Haut-Buëch

L'automne est presque terminé  et nous avons peu profité du beau temps pour faire du VTT en montagne. Ce dimanche est le dernier jour possible pour nous deux avant les grands froids qui arrivent, alors cette sortie est programmée depuis longtemps : 8 nouveaux cols à gravir entre le Haut-Buëch (1268) et le Diois.

Le col routier de la Haute-Beaume est le point de départ. Nous nous garons et partons vers la crête en poussant les VTT car la pente est trop raide. Le premier col n'est marqué ni par le paysage, ni par aucun panneau. Seul l'altimètre nous guide. C'est dans cette courte montée que nous croisons les deux seules personnes que nous verrons aujourd'hui :
D'abord un chasseur qui nous rassure sur les coups de feu entendus : la chasse est terminée pour ce matin et elle a été infructueuse. Aucun cervidé ni sanglier dans la besace :  tant mieux pour eux ! Ensuite un randonneur en repérage pour un parcours en groupe qui nous donne les infos souhaitées : oui le col de Gaud (1477m) est bien derrière nous.  Devant nous c'est le col de Domenge (1571m) sur la crête.

Le mistral est fort et nous avançons parfois à l'abri du vent et parfois très exposés, selon les sommets et reliefs qui nous protègent ou non. S'en suivent le col de Longue Faut (1645m), puis après avoir contourné le sommet le col Imbert à 1631m. C'est assez roulant et nous pédalons dans la prairie. A une intersection, le col Mourières (1514m) mérite bien le détour, presque intégralement pédalé, en aller retour. L'orientation est facile, nous longeons les crêtes et les villages de la vallée. Le suivant est le col des Trois Selles (1575m) dont la toponymie reste un mystère, puis le col du Tât (1471m) avant celui du Quigouret (1458 m). A partir de là, la descente est rapide sur une piste forestière cahotante mais carrossable. Passé le premier village, nous allons vers le col de la Haute-Beaume qui se remonte facilement sur le bitume.

Bilan appréciable pour une sortie pas difficile : 20 km en 4 heures avec 960 m de dénivelé positif.




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