Routes des balcons d'azur

Qui aurait pensé que dans les Alpes-Maritimes, il est possible de faire 100 km de vélo, en traversant de superbes paysages et ne trouver que des routes désertes, des villages fantômes, sans café ni aucune possibilité de ravitaillement ? C'est certain : ça nous change de pédaler en Ubaye où mes oreilles vrombissent encore des centaines de motos qui gâchent un peu le plaisir.  Pendant ces deux jours de cyclotourisme, nous choisissons de faire la traversée avec le plus de cols possible entre Saint-André les Alpes et Nice.
Retenue de Chaudanne
 Saint-André - Soleilhas - Sigale - Colomars

Dès le matin, l'atmosphère est chargée d'humidité et les routes encore trempées de l'énorme orage de la veille. Dans les ruisseaux, les rigoles, les vallons, partout l'eau s'écoule avec force et les dégâts sur les routes sont nombreux. La DDE a sorti tous ses engins, et nous mettons parfois pied à terre tellement il y a de cailloux et de terre sur la route.

Dans la clue de Saint-Auban, les habitants des maisons riveraines regardent les eaux baisser enfin : ils ont subi hier 6 heures d'orages et de fortes pluie, craignant d'être inondés.


Les petits villages se succèdent, il n'y a aucune circulation sur ces routes, d'ailleurs il y a peu d'habitants et de très rares traces de vie... Mais les superbes  revêtements nous rappellent que nous sommes dans un département où l'argent ne manque pas...
Le parcours est globalement descendant jusqu'à la vallée du Var, mais nous sommes pressés par l'orage qui gronde derrière nous. On ne fera pas l'économie de s'équiper pour la pluie qui nous rattrape. Après quelques hésitations d'orientation pour éviter les routes encombrées qui mènent à Nice, nous longeons l'immense zone d'activité jusqu'à notre hôtel, assez plaisant malgré sa situation. Et c'est en train des Pignes que nous faisons une courte escapade à Nice en soirée pour déguster des spécialités arméniennes.

Bilan de la première journée : 116 km et 1500 D+, 5 cols dont 4 nouveaux

Colomars -  Gilette - Ascros - Saint Antonin - Castellet - Ubraye - Rouaine - Saint André

Dès 7h15 sur nos vélos (un record!), c'est sur la voie verte de la digue du Var et de l'Estéron que nous nous échauffons. Quand on part de 70 m d'altitude en voyant sa cible perchée à 600 m, il faut prendre le bon rythme et ne pas s'énerver. Surtout que l'ascension nous conduit à 1200m au plus haut du parcours.

Bonson vu d'en bas

Gilette vue d'en haut
La route s'élève doucement et le pourcentage est clément jusqu'à Gilette. Dans chacun des villages suivant, nous cherchons un café, sans succès. Mais notre rythme est lent : les discussions avec des cyclistes rencontrés en chemin, des habitants attablés à leur terrasse et le facteur qui s'intéresse à notre sport font qu'à 13h, il nous reste encore beaucoup de route à faire.
Les cols se succèdent sur les magnifiques routes en balcon, sans aucune circulation. Mais cette fois l'orage est devant nous et il faut s'y jeter. Encore 3 cols et on y sera bientôt... après la traditionnelle pluie de milieu d'après-midi, nous arrivons humides à Saint-André.

Gilette vu d'en bas
Autant la reprise du vélo a été difficile pour moi après plusieurs mois d'arrêt, autant les bobos disparaissent petit à petit et la forme revient.  Et c'est encourageant parce que nous avons pas mal d'objectifs cyclotouristes en 2016 ... mais ça c'est pour le prochain épisode !

Bilan de la deuxième journée : 113 km, 2600 D+ et 6 cols (dont 3 nouveaux) - 12 h de selle pour les deux jours.
Un bar à eau fraiche

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