Il y a toujours un col plus loin...

Difficile arrivée sur le col Bernardez
Nous sommes en pleine canicule : 38 degrés au plus chaud de la journée à la maison. L'idée de passer quelques heures en haute montagne nous motive à faire près de deux heures de route pour aller chasser un nouveau col *.

En fin de matinée, le projet se précise : où aller chercher un nouveau col en VTT ? Je plonge le nez dans le catalogue des cols Chauvot et j'en déniche un à plus de 2000m qui a l'air roulable à Seyne les Alpes, entre le lac du Serre-Ponçon et Digne : le col Bas à 2113 mètres. Vérification sur ma liste de cols personnelle, puis sur Openrunner et enfin sur la carte IGN : aucun doute, je n'ai jamais posé mes roues ici.
Très motivés nous embarquons pique-nique et VTT et arrivons sur place vers 13h30.

A Seyne, nous trouvons facilement une très belle route qui mène à Saint-Pons puis une route forestière goudronnée identifiée "route du Col Bas". Pour une fois, notre chemin est facile à trouver. Malgré la chaleur et nos différents efforts des jours précédents, la forme est bien là et nous avalons facilement les 700 mètres de dénivelé jusqu'au col Bas.  Il faut dire que le revêtement est au top : le goudron cède la place à une large piste fermée à la circulation.

Il est 16 heures et ..., sans se le dire mutuellement, nous sommes un peu sur notre faim... Il y a un autre col un peu plus loin, le Col Bernardez à 2304 mètres qui nous fait de l'oeil. La carte IGN nous montre le sentier qui grimpe bien raide (ça se voit aux lacets), apparemment il faut monter au Pic du même nom et redescendre.

Ceci nous motive à n'emmener qu'un seul des deux VTT puisqu'il va être impossible de rouler et que je suis la seule à valider les cols au Club des Cent Cols*.

Sitôt décidés, nous voilà partis pour une randonnée avec un VTT pour bagage encombrant. Nous mettons 1h30 à faire ces 3,5 kilomètres, c'est dire la qualité du chemin : pierreux et hérissé de blocs, avec une pente à 45 ° à tel point que dans les passages descendants, je descends en arrière comme sur une échelle...

Au sommet du Pic Bernardez, la jolie lumière allonge les ombres sur le col qui s'offre à nous à 20 minutes encore : le Col Bernardez à 2304 mètres.

Mark me dit alors qu'il serait souhaitable qu'on se sépare pour le retour  : je devrais descendre en VTT par le single qui part du col, à charge pour lui de regagner rapidement le Col Bas où il a laissé son VTT pour redescendre de son côté.

Hmm, ça ne me plait pas trop comme projet de nous quitter à 17h45 à 2400 m en terrain inconnu, mais je suis d'accord avec lui sur le fait que remonter ce VTT par le même chemin va nous prendre plus de temps. On vérifie notre connexion téléphonique, notre itinéraire respectif et c'est parti chacun de son côté...

Je dois dire que le sentier que j'ai à descendre est magnifique... Bien entendu il n'y a plus personne à cette heure mais le chemin est bien balisé et, passée une très longue zone de pierriers, je monte sur mon VTT pour une descente de single mémorable ! C'est calme et les arbres sont magnifiques. Le sol est un doux tapis sans pierre ni racine : un très grand plaisir !

Quand je rejoins le goudron, je ne sais pas trop où je suis par rapport à la maison forestière où nous avons rendez-vous, mais j'appelle Mark qui me dit qu'il bien juste d'arriver au Col Bas et monte sur son VTT pour la grande descente.

Après une petite demi heure, voici Mark qui arrive : il est temps de retrouver la voiture. Nous ne laissons tomber la fin du programme de la journée qui comprenait deux petits cols à Seyne et une tête dans le Lac du Serre-Ponçon ...

Bilan : 27 km en 4h20 avec 1145 mètres de dénivelé positif et 2 nouveaux col à plus de 2000 mètres

*Club des Cent Cols : je suis membre depuis une quinzaine d'années et l'objectif est de gravir le plus grand nombre de cols à vélo. Le catalogue national (il en existe un dans chaque pays) s'appelle le Chauvot. Les outils de localisation sont très performants (Openrunner, Google Earth...). A ce jour, j'ai gravi 907 cols uniques. Mark n'est pas membre du club mais depuis treize ans, je n'ai pratiquement jamais gravi un col sans lui.

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