Rencontre au sommet de la montagne de Lure


Hier nous sommes partis chacun de notre côté : Mark pour un vol en delta en décollant du Chabre et moi une heure après, de la maison en vélo vers la montagne de Lure.

Dans cette photo prise par Mark je suis quelque part en train de terminer la grimpée vers le sommet de Lure.

Mon récit :
En partant aujourd'hui, j'étais très excitée parce que je testais mon nouveau Garmin 520 Edge. C'est LE compteur GPS d'entraînement du moment  : cartographie + cardiofréquence mètre.
Au départ de Ribiers, alors que j'avais réussi à le paramétrer à la maison et à charger la cartographie Openstreetmap, je constate aussitôt qu'il me manque plein de trucs à l'affichage : je passe les premiers 10 km sur le plat à faire des réglages. En quittant Sisteron par le sud, mon super GPS est enfin au point sur son support déporté : quelle classe !  Jusqu'à Valbelle tout va bien, et je me réjouis de m'enfouir bientôt dans la forêt fraiche et dense de la côte nord de la montagne de Lure.

Pour un dimanche matin de juillet, on peut dire que c'est tranquille  : en 25 km de montée, j'ai croisé une dizaine de voitures et 2 vélos. Dans la première partie, c'est le plus difficile à gérer : il n'y a pas d'ombre et ça grimpe sec. Mais je m'accroche. Ensuite, il y a ce long faux plat montant d'une dizaine de km entre les deux massifs où c'est très roulant. Puis, au pied de la montagne de Lure, il n'y a plus que 10 km de montée dans la forêt, assez réguliers : 6 ou 7 %, jamais plus. Pendant l'ascension, j'ai parfois envie de faire demi-tour (je n'ai pas prévu de basculer pour faire le tour, je dois être rentrée à 4h), je me sens fatiguée avec de grosses sorties accumulées. 
Il y a plein de mouches et je ressens 3 piqures de taon pendant la montée : une sur la fesse à travers le cuissard, les deux autres sur la joue, sous l'oeil (aujourd'hui c'est bien gonflé...).
Mais je m'accroche, et je grignote km après km... jusqu'au 1er col à 1595 m. Dans ma tête je m'étais fixé un ultimatum : si tu arrives avant 13h30 tu continues jusqu'au sommet, sinon tu fais demi-tour. 
Dans la montée j'ai presque froid pourtant il fait 30 ° en bas ! J'ai quelques minutes d'avance  alors je passe le col  et continue sur cette route rugueuse qui emmène en 3 km au sommet de la montagne de Lure, petite soeur du Ventoux.

Pendant ce temps-là, Mark franchit la montagne de Lure en volant vers le sud et le Verdon. Il prend cette fameuse photo avec la portion de route côté sud, exactement au même moment où je suis là, quelque part sur la photo : coucou !!
Bilan de ma sortie vélo : 5h, 98 km et 1400 m de D+.

Mark :

C'était un jour difficile pour les deltistes sur le Chabre. Au décollage, un vent dominant NW a produit plusieurs dusts qui ont endommagé deux ailes. J'ai attendu 35 minutes sur le décollage, transpirant dans tous mes vêtements, avant de pouvoir décoller sur le côté sud, dans une bouffée thermique très courte.
Alain, prêt à partir derrière moi, a eu à attendre encore 1h30  avant de pouvoir décoller par le versant nord.
Le ciel et les conditions de vols étaient excellentes et j'ai réussi à boucler un circuit de 212 km plus 10 km de retour à la maison pour atterrir à 19h30.
C'était un vol très scénique avec à l'ouest, le Mont Ventoux, puis le Sud-Est de la montagne de Lure (où j'étais trop haut pour voir si Anne était sur son vélo !) et au sud les gorges du Verdon. Pour terminer, un retour difficile vers la Motte du Caire au nord et le Chabre pour boucler. 7 heures de vol avec un paysage magnifique et des vues splendides ! Clique pour voir mon vol


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