Vélo de montagne dans le Sud-Tyrol


Salve ! Tchuss ! Gruss Gott ! Ciao ! Ici on salue dans toutes les langues... et nous avons souvent répondu Hello... parfois Bonjour ! 

Voyager dans une Eurorégion qui s'étend sur trois pays fait prendre toute la mesure de la diversité du continent, et de son unité aussi. Alors que le Brexit n'est pas encore digéré ni assimilé, le Sud-Tyrol aux frontières hérissées de forts et de bastions, témoins militaires défensifs, revendique son appartenance à l'Europe. 

Nous venons de passer quinze jours d'un pays à l'autre, au gré de nos rendez-vous (un deltaplane à faire réviser chez A.I.R. à Fussen) et de nos objectifs de nouveaux cols à gravir.

 L'opulence du Sud-Tyrol reste un mystère pour nous : ce pays agricole et d'élevage n'a pas de grandes industries ni de grandes villes, mais un tissu de petites entreprises en vallée. Pourtant, confort et modernité, sport et bien-être : ces tendances ne sont pas que sur la carte postale.

Dans le Sud-Tyrol, à cheval sur l'Italie du nord, l'ouest de l'Autriche et le sud de l'Allemagne, les villages s'étalent entre 600 et 1400 mètres, l'architecture de maisons traditionnelles ou modernes privilégie le bois, et les grandes forêts aux essences multiples chatoient de couleurs. Mais partout dans les vallées, il y a des pistes pour les activités sans moteur. C'est un véritable réseau avec sa propre signalisation, ses tunnels, ses carrefours et ses ponts. Et gare aux cyclistes qui se trouvent sur la route si une piste est à proximité : il n'est pas rare de se faire serrer par une voiture !

Pour parcourir l'ouest du massif des Dolomites, nous avons emmené nos VTT et nos vélos de route, pour pouvoir gravir tous les cols aux alentours, sur sentier ou sur route. Nos journées se déroulent sur le même schéma : cartographie la veille au soir (repérage et  création des parcours), sandwich et logistique le soir ou tôt le matin, départ vers 9h30 pour 7h de vélo avec les pauses. Le soir, après les courses, c'est repos et réconfort ! 

Avec une météo anticyclonique inespérée pour fin octobre, nos équipements gore-tex nous nous ont permis de faire les descentes dans de bonnes conditions, mais il a fallu parfois se forcer pour sortir le matin et remonter les vallées avec zéro degré.

Nous sommes fiers de nos 21 nouveaux cols gravis, dont 11 a plus de 2000, 4 en vélo de route et le reste en VTT : ils ont la saveur particulière d'un beau cadeau que la météo clémente nous a offert.

600 km parcourus et 13000 m de dénivelé positif en 12 sorties et voici notre liste de cols :

Passo di PramadiccioIT-TN-1443
Passo di LavazéIT-TN-1816
Passo NigraIT-BZ-1688
Passo di CostalungaIT-TN-1745
Passo ManghenIT-TN-2042
Passo di San PellegrinoIT-TN-1947
Passo VallesIT-BL-2030a
Passo RolleIT-TN-1988
Passo di OcliniIT-BZ-1989
Passo di PampeagoIT-BZ-1990
Passo FedaiaIT-BL-2054b
Passo della CostazzaIT-TN-2175
Vilser ScharteDE-BY-0878
Passo di VizzeIT-BZ-2251
Passo SellaIT-BZ-2024
Sella SassoIT-BZ-2113
WechseljochIT-BZ-2171
Passo del CambioIT-BZ-2124
Passo del SanticoloIT-BZ-2165
Passo delle CaveIT-BZ-2196
Passo del BrenneroIT-BZ-1375


Borne frontière : ces routes ont été crées pour construire et desservir les forts militaires sur les frontières, les agressions entre Autriche, Italie et Allemagne étant nombreuses jusqu'à la fin de la première guerre mondiale

Dans les Dolomites, la tempête de 2018 a décimé des hectares dont on voit encore les traces aujourd'hui !

L'un des plus hauts cols gravis pendant ce voyage : le Sandjochl a 2195 m





Les mélèzes sont flamboyants en cette saison !

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